Qui connaissant le jugement de Dieu, etc. — Il semble ici fortement impliqué que regarder avec complaisance les vices d'autrui est un des derniers degrés de la dégénérescence. Un homme peut être pressé par ses passions de faire la chose qu'il déteste ; mais celui qui prend plaisir à ceux qui font le mal, aime la méchanceté à cause de la méchanceté. Et par la présente, il les encourage dans le péché, et accumule la culpabilité des autres sur le sien. Voir les inférences suivantes, Locke, Mill, Erasmus, Doddridge et Hallet's Introduction to J. Pearce on the Hebrews, p. 22.

Inférences. — Des versets précédents, nous avons un long catalogue des péchés les plus noirs que la nature humaine, dans sa plus haute dépravation, est capable de commettre ; et cela si parfait, qu'il ne semble y avoir aucun péché imaginable, mais ce qui peut être réduit et compris sous certains des péchés spécifiés ici. En bref, nous avons un abrégé des vies et des pratiques de tout le monde païen ; c'est-à-dire de toutes les bassesses auxquelles la corruption de la nature et l'instigation du diable ont pu pendant tant de siècles amener les fils des hommes.

Et pourtant, si complet et compréhensif que semble être ce catalogue du péché, il n'est que du péché sous une limitation : une universalité du péché sous un certain genre ; c'est-à-dire de tous les péchés commis directement et personnellement. Et n'est-ce pas, dira-t-on, une compréhension suffisante de tout ? La personne d'un homme n'est-elle pas la boussole de ses actions ? Ou peut-il opérer plus loin qu'il n'existe ? — Oui, nous dit l'Apôtre, dans un certain sens, il le peut ; car il peut non seulement commettre tel ou tel péché lui-même, mais aussi prendre plaisir aux autres qui les commettent.

C'est en effet le plus loin que la dépravation humaine puisse atteindre ; le plus haut point de méchanceté auquel les puissances débauchées de l'esprit de l'homme peuvent s'élever. Car assurément ce péché, qui dépasse l'horrible liste devant nous, doit nécessairement être tel, qu'il ne faut pas plus le diable lui-même pour aller plus loin. C'est l'extrémité même, la période finale du péché, le dernier coup de grâce de l'image du diable dessinée sur l'âme humaine.

Le sens des paroles de saint Paul, dans Romains 1:32 se résout naturellement en cette proposition claire : « Que la culpabilité résultant du fait que l'homme se réjouit ou se complaît dans les péchés d'autrui (ou dans d'autres un,) est supérieur à ce qu'il peut éventuellement contracter par une commission des mêmes péchés en sa propre personne :" et ce pour les raisons suivantes :

1. Il n'y a aucun motif naturel pour inciter ou tenter un homme à ce mode de péché ; et c'est une vérité très certaine, que moins la tentation est, plus le péché est grand ; car dans tout péché, à quel point la volonté est plus libre dans son choix, à quel point l'acte est plus pécheur. Si l'objet est extrêmement agréable et propre à le satisfaire, là, quoique la volonté ait encore le pouvoir de refuser, ce n'est pourtant pas sans quelque difficulté où la grâce ne règne pas pleinement ; c'est pourquoi les hommes sont si fortement enclins et si peu détournés de la pratique du vice ; c'est-à-dire parce que l'appétit sensuel qui en découle les importune et les attire encore.


« Mais d'où (on peut demander) naît ce plaisir ? N'est-il pas de la satisfaction d'un désir fondé dans la nature ? C'est en effet très souvent une gratification irrégulière ; pourtant le fondement en est, et doit être, quelque chose de naturel. De sorte que le tout revient à ceci ; que le naturel d'un désir est la cause que la satisfaction de celui-ci est un plaisir, et le plaisir importune la volonté, et rend ainsi un refus ou une patience difficile, sauf pour le vrai croyant.

Ainsi l'ivresse est une satisfaction irrégulière à l'appétit de la soif ; l'impureté une satisfaction illégale d'un autre appétit, et la convoitise une poursuite illimitée du principe de l'auto-sécurité. De sorte que tout cela est fondé sur quelque désir naturel, et donc agréable, et par là même capable de solliciter et d'attirer la volonté. En un mot, il n'y a guère d' un vice ou le péché, de la commission directe et personnelle, mais ce qui est un abus de l' un de ces deux grands principes naturels, ce qui -soit un homme de plans inclinés se conserver, ou ce qui l'incline à se faire plaisir.

Mais quel principe naturel, faculté ou désir, soit de plaisir, soit de conservation, peut être satisfait par la poursuite du vice d' un autre homme ? Il est évident que tout le plaisir que l' on peut naturellement retirer d'une action vicieuse, ne peut immédiatement affecter que celui qui la commet, et aucun homme ne peut sentir par les sens d'un autre homme. De sorte que le plaisir qu'un homme tire du péché d'un autre, ne peut être qu'une complaisance fantastique, surnaturelle, provenant de ce dont il n'a vraiment aucun sentiment : c'est proprement un amour du vice comme tel ; un plaisir dans l'iniquité pour elle-même ; et c'est une imitation directe, ou plutôt une exemplification de la méchanceté de ce mauvais esprit, qui se plaît à voir ces péchés commis, dont la condition même de sa nature le rend incapable.

Si un homme joue au voleur, comme le remarque Salomon, et vole pour satisfaire sa faim ; bien qu'il ne puisse excuser le fait, il atténue parfois la culpabilité : nous considérons la forte impulsion de l'appétit, nous considérons la fragilité de la nature humaine ; et nous ne pouvons que plaindre la personne, tandis que nous abhorrons le crime : c'est comme le cas de quelqu'un prêt à boire du poison, plutôt que de mourir de soif.

Mais quand un homme, avec une rancune sobre, posée et diabolique, se réjouit à la vue de la honte de son prochain, et s'embrasse secrètement sur les ruines de la vertu d'un frère, et les déshonneurs de sa raison, peut- ilplaider l'instigation de tout appétit dans la nature, l'incliner à cela ? - c'est impossible, et au-delà d'une feinte. A quelle cause peut-on donc attribuer cette monstrueuse disposition ? Tout ce qu'on peut dire dans ce cas, c'est que la nature procède par une tout autre méthode, — ayant donné aux hommes tels et tels appétits, et attribué à chacun leurs jouissances respectives, — l'appétit et le plaisir cohabitant encore dans le même sujet, — la le diable et une longue habitude de pécher ont, dans le cas présent, surinduit sur l'âme des désirs nouveaux, contre nature et absurdes, qui n'ont pas de véritable objet ; qui aiment les choses pas du tout désirables ; mais, comme la maladie de l'âme, ne se nourrit que de saleté et de corruption, et donne à l'homme à la fois la nature du diable et les délices du diable ; qui n'a d'autre joie ou bonheur que de déshonorer son Créateur,

Enfin, il y a autant de différence entre le plaisir qu'un homme prend à ses propres péchés et celui qu'il prend à ceux des autres, qu'il y en a entre la méchanceté d'un homme et la méchanceté d'un démon.

2. Une deuxième raison pour laquelle une conduite comme celle-ci est accompagnée d'une culpabilité si extraordinaire, provient de la nature illimitée de ce mode de péché ; car par la présente un homme contracte une sorte de culpabilité universelle, et comme des péchés sur les péchés de tous les autres hommes. Si bien que l' acte est exclusivement le leur, la culpabilité est également la sienne. Considérez n'importe quel homme quant à ses pouvoirs personnels et à ses possibilités de pécher, au plus, ils doivent encore être limités par la mesure de ses actes et la durée de sa durée. Ses pouvoirs actifs sont faibles, et sa durée dans le monde courte : de sorte que la nature ne suffit pas à suivre le rythme de ses corruptions en répondant au désir par une pratique proportionnée.

Par exemple seulement dans ces deux grandes extravagances de luxure et d'ivresse ; qu'un homme ne soit jamais aussi général et licencieux dans ses débauches, cependant l'âge refroidira avec le temps les chaleurs de l'appétit, et la flamme impure mourra d'elle-même ou consumera le corps qui l'abrite. Qu'un homme ne soit jamais si insatiable à boire, il ne peut pas être un porc au point d'en verser toujours ; mais il va, au fil des années, noyer sa santé et sa force dans son propre ventre ; et, après tous ses trophées d'ivrogne, il finit par s'abreuver lui-même ; un événement qui certainement mettra et doit mettre fin à la débauche.


Mais ce mode collatéral de pécher, que nous avons essayé de délimiter, n'est ni confiné au lieu, ni affaibli par l'âge. Le grabataire, le goutteux, le léthargique, tous peuvent, à ce titre, égaler l'activité du plus fort et la vitesse du pécheur le plus impétueux. Un tel peut prendre son frère à la gorge et agir en meurtrier, même s'il ne peut ni remuer la main, ni lever le pied ; et peut envahir le lit de son voisin, alors même que la faiblesse l'a attaché au sien.

Il peut pécher sur tous les adultères et les débauches, toutes les fraudes et oppressions de tout le voisinage, et enfreindre chaque commandement de la loi de Dieu par procuration : - et (comme le conclut catégoriquement un savant divin) s'il en était pour lui, s'il pouvait être damnés par procuration aussi. — Un homme, par plaisir et par fantaisie, peut saisir les péchés de tous les pays et de tous les âges, et, par une sympathie intérieure pour eux, communiquer dans leur culpabilité ; il peut prendre une étendue dans le monde entier, dessiner toute cette large circonférence de vice et la centrer dans sa propre poitrine polluée.

De sorte qu'il y a là une sorte de transmigration des péchés, très semblable à celle que Pythagore tenait des âmes ; un tel, comme fait d'un homme non seulement (selon la phrase de l'Apôtre) un participant des péchés d'autres hommes, mais aussi un dérivé de toute la culpabilité aggravée de ceux-ci envers lui-même ; plein de culpabilité comme il l'était avant !

De là, nous voyons la puissance infiniment féconde et productive de ce mode de pécher ; comment il peut augmenter et se multiplier au-delà de toutes les mesures de commission réelle ; combien il gonfle le compte du pécheur en un instant ! De sorte qu'un homme, de toutes les diverses méchancetés commises autour de lui, extraira une grande culpabilité, et l'adoptera pour lui-même, et deviendra ainsi responsable devant Dieu, le juge des cœurs, et responsable d'un monde de péché, sans un chiffre.

3. La troisième et dernière raison que nous offrirons de la culpabilité extraordinaire qui accompagne ce vice particulier, provient de la préparation de l'âme et du passage à une telle disposition, car elle présuppose et inclut en elle la culpabilité de nombreux péchés précédents. Un homme doit avoir traversé de nombreuses périodes de péché avant de pouvoir y parvenir ; car c'est en quelque sorte la quintessence même et la sublimation du vice, par lesquelles, comme dans les liqueurs spiritueuses, la malignité de plusieurs ingrédients est contractée en une petite boussole, mais avec un plus grand avantage de force par une telle contraction.

En un mot, c'est la méchanceté d'une vie entière déchargeant toutes ses souillures dans une qualité commune, comme dans un grand puits de turpitude ; de sorte que rien ne peut être aussi correctement, ou significativement appelé le péché même du péché que ceci. Il n'est donc pas étonnant que, renfermant dans ses entrailles la culpabilité de tant d'années, il se trouve ici éternellement stigmatisé par l'Apôtre, comme un tempérament d'esprit rendant les hommes si détestablement mauvais, que Satan lui-même, le grand ennemi de l'humanité, n'est ni l'un ni l'autre. ne peut ni ne veut les aggraver.

Que peut-on ou que faut-il dire de plus pour éveiller l'aversion de tout lecteur sérieux à son égard ! C'est en effet une condition à laquelle ne doit penser aucune personne assez sérieuse pour peser et considérer les conséquences, sans la plus grande horreur. Heureux ceux qui craignent et aiment vraiment Dieu ; car ceux-là non seulement en seront préservés, mais de ces péchés facilement obsédants qui conduisent à cette perfection d'iniquité !

RÉFLEXIONS.— 1° L'épître s'ouvre,

1. Avec un compte rendu de l'auteur. Paul un serviteur de Jésus-Christ, autrefois un persécuteur envenimé, mais maintenant appelé à être un apôtre, et se glorifiant de ce nom honorable ; séparés à l'Évangile de Dieu; à cette œuvre délicieuse et heureuse de prêcher la bonne nouvelle du salut par un Rédempteur mourant ; remarquablement distingué par l'appel de l'Esprit, qualifié par l'action de sa grande puissance, et solennellement consacré et dévoué à ce service.

2. L'Apôtre ne mentionne pas plutôt l'Évangile de Dieu, que son cœur s'enflamme aux vues de sa gloire et de son excellence. Le plan merveilleux avait été le fardeau de la parole prophétique depuis le début, où diverses allusions en avaient été données, et des promesses faites d'une révélation plus claire de la pensée et de la volonté divines à laquelle on pouvait s'attendre dans la plénitude du temps. Le grand sujet de cet évangile est Jésus-Christ, le Messie, le Sauveur oint et notre Seigneur ; l'objet de notre foi et de notre culte, et le Roi auquel nous devons tout devoir et allégeance ; qui, dans sa nature humaine, a été fait de la semence de David selon la chair, comme cela avait été prédit ( Psaume 132:11 .

), et quant à sa nature divine, il a été déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté par la résurrection d'entre les morts. En tant que Fils éternel de Dieu, il possédait la même nature divine et les mêmes perfections que le Père, étant un dans l' Esprit de sainteté, dans l'essence de la Divinité indivise ; une démonstration de ce qui est apparue, quand, par l'exercice de sa propre puissance, par l'opération du Saint-Esprit, il a relevé son corps de la tombe ; afin qu'il soit Dieu et homme en un seul Christ.

3. De ce Sauveur ressuscité, il prétend avoir reçu, avec ses frères, la grâce et l'apostolat, à la fois le grand honneur de cette charge et la capacité de l'exercer à la gloire de Dieu ; pour l'obéissance à la foi parmi toutes les nations pour son nom; ceci étant la grande fin de leur ministère, amener tous les hommes, Juifs et Gentils, à la foi de l'Évangile, et à cette sainte obéissance qui en découle, par laquelle le nom de Jésus doit être exalté pour l'éternité. Noter; De même que l'obéissance à la loi de Dieu est le grand fruit de la foi, de même la foi elle-même est une partie éminente de l'obéissance, lorsqu'elle est considérée comme un acte de soumission à la justice de Dieu.

4. Il mentionne avec plaisir le sort heureux qu'ils ont eu parmi ceux qui sont devenus obéissants à la foi ; parmi lesquels vous êtes aussi les appelés du Christ Jésus; par sa parole et son Esprit portés à la participation de tous les privilèges de l'Evangile ; bien-aimés de Dieu et appelés à être saints; séparé d'un monde qui gît dans la méchanceté. Noter; Toute âme vraiment régénérée est l'objet heureux du regard divin ; et tous ceux-là sont obligés de répondre dans leur esprit et dans leur conversation au titre honorable qu'ils portent, en tant que saints de Dieu.

5. C'est à eux que l'Apôtre adresse son épître. A tous ceux qui sont à Rome, professeurs de la foi, et au jugement de la charité participants de la grâce de Dieu en vérité, que la grâce, pardonnant, réconfortant, vivifiant, sanctifiant, vous soit multipliée ; et la paix, son effet béni, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ.

2°, après les vœux les plus chaleureux pour toutes les bénédictions spirituelles sur eux, et sa bénédiction, que la grâce et la paix pour lesquelles il a prié, leur seraient accordés,
1. Il remercie Dieu en leur nom, qu'il appelle mon Dieu, heureux dans un intérêt assuré pour sa faveur et son amour par Jésus-Christ, par qui seul toute miséricorde est descendue sur lui ou sur eux. Et la question de son action de grâces était, leur foi parlée dans le monde entier; ils s'étaient approuvés éminemment fidèles, et étaient la gloire et la joie des églises, qui triomphaient dans leurs réalisations éminentes.

Noter; (1.) Quand la foi peut dire, Mon Dieu, alors le cœur sera rempli d'action de grâce et de louange. (2.) Le cœur d'un chrétien rayonne de gratitude lorsqu'il voit la puissance de la grâce divine briller dans la conversation de ses frères. (3.) Bien que nous ne puissions pas affecter un nom dans le monde, il est néanmoins hautement souhaitable que des hommes bons en parlent et que notre foi et notre conduite reçoivent leur approbation.

2. Il fait appel à Dieu pour ses prières incessantes en leur faveur. Dieu est mon témoin, que je sers avec mon esprit dans l'Évangile de son Fils ; prêchant très volontiers, affectueusement et fidèlement la bonne nouvelle du salut par le divin Rédempteur ; que sans cesse je fais toujours mention de vous dans mes prières, priant pour que la meilleure des bénédictions descende sur vous ; et en particulier en faisant la demande ( si par quelque moyen que ce soit maintenant, je pouvais avoir un voyage prospère par la volonté de Dieu ) de venir à vous et de profiter du confort d'une conversation personnelle avec vous.

Noter; (1.) Ceux que nous aimons vraiment, nous devons nous souvenir sans cesse du trône de la grâce. (2.) Le service de Dieu doit engager nos âmes : rien ne lui est acceptable que ce qui est fait de bon cœur en vue de sa gloire. (3.) Dans tous nos voyages, le Seigneur doit être considéré : bien que nous imaginions notre chemin, il doit diriger nos pas.

3. Les fins qu'il se proposait dans cette visite, étaient, [1.] Leur avantage. Car j'aspire à vous voir, afin de vous donner quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis; confirmé, s'il plaît à Dieu, par ses travaux et son ministère dans la foi ; gardés contre les séducteurs, et leurs ministres pourvus de plus grands dons pour l'édification de l'Église. [2.] Leur mutuelle consolation : c'est-à-dire que je puisse être consolé avec vous, par la foi mutuelle, vous et moi ; quand, en communiquant leur expérience mutuelle, ils pourraient découvrir les œuvres gracieuses de la même foi divine, et se réjouir ensemble de la glorieuse espérance, placée devant eux.

Noter; (1.) Les plus avancés dans la foi et la grâce ont besoin d'un établissement plus poussé. (2.) Les communications mutuelles des relations de Dieu avec nos âmes tendent grandement à la fois à notre confort et à notre établissement dans la foi.

4. Il leur apprend qu'il a longtemps médité une visite chez eux, quoique jusque-là il ait été providentiellement gêné par les difficultés qu'il avait à rencontrer et les engagements qui l'incombaient ; être sincèrement désireux d' avoir du fruit parmi eux, comme parmi les autres Gentils ; afin qu'il pût voir son ministère accompagné des mêmes effets bénis qu'en tant d'autres lieux. Et dans ces travaux, il se considérait comme un débiteur à la fois des Grecs et des Barbares ; son appel de Dieu à l'office d'apostolat, et les qualifications dont il était doté, l'obligeaient à être fidèle à sa confiance : et comme l'étaient les plus profonds adeptes de la littérature grecque, concernant la voie du salut, aussi éloignés de la vérité comme le barbare le plus grossier, il s'efforça d'adapter ses discours aux deux, afin que les sages de ce monde puissent devenir sages à salut par la parole de l'Évangile, et que les plus faibles et les plus illettrés soient nourris du lait sincère de la vérité céleste.

Noter; (1.) Toutes nos capacités et tous nos dons de la nature, de la providence ou de la grâce, nous sont prêtés par le Seigneur, et doivent lui être imputés, comme étant ses débiteurs pour eux. (2.) Nous devons adapter nos discours à notre auditif ; et bien que la matière soit la même, la manière devrait être variée, pour donner à chacun sa part en temps voulu.

5. Il professe l'empressement et la gaieté avec lesquels il regarde récompenser Rome, au milieu de tous les dangers qu'il pourrait s'attendre à y rencontrer, prêt à prêcher l'Evangile de la manière la plus publique, et sans craindre les conséquences de l'opposition du grand nombre ou du puissant. Les ministres de la grâce doivent donc être hardis comme des lions pour la cause de la vérité, et ne pas craindre les visages des hommes.
3° L'apôtre ayant éprouvé la puissance de l'Evangile sur son âme, il était loin d'avoir honte de l'opprobre de la croix, qui pour les Juifs était une pierre d'achoppement, et pour les Grecs de la folie, dont il se glorifiait. l'honneur d'être envoyé pour annoncer aux petits et aux grands la bonne nouvelle du salut par Jésus crucifié ; et il en donne les raisons.


1. Parce que l'Evangile qu'il prêchait était la puissance de Dieu pour le salut, à tous ceux qui croient, aux Juifs d'abord, et aussi aux Grecs ; ceci étant le grand moyen dont Dieu se plaît à utiliser, et par l'action de l'Esprit vient avec une démonstration au cœur du pécheur ; et il fut envoyé aux Juifs d'abord, et ensuite plus généralement au monde des Gentils, afin qu'ils puissent croire le rapport divin, et par la foi embrasser et saisir l'espérance de la vie éternelle révélée dans l'Évangile ; car c'est là que la justice de Dieu est révélée de foi en foi, étant entièrement de la foi, à l'exclusion de toutes les œuvres et devoirs des nôtres (voir 2 Corinthiens 3:18 .

), ou de la doctrine de la foi dans la parole, à la grâce de la foi dans le cœur ; ou plutôt d'un degré de foi à un autre ; comme il est écrit dans l'Ancien Testament, qui correspond exactement en doctrine au Nouveau, l' homme juste ou justifié vivra par la foi ; par la présente, il est amené et continue dans un état de vie spirituelle ; de sorte que le péché n'a plus de pouvoir sur lui.

2. Parce que sans cette méthode de la grâce divine, toute créature humaine doit se coucher sous la colère et le désespoir éternels : car la colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et injustice des hommes, qui détiennent la vérité dans l'injustice ; La parole de Dieu dénonce la vengeance sur tout transgresseur ; ses jugements passés ont souvent exprimé avec effroi son mécontentement contre le péché ; et le monde entier est reconnu coupable devant lui, puisque tous ont péché contre leur meilleure connaissance, qu'il s'agisse de Juifs, qui ont joui de la lumière de la révélation ; ou des Gentils, que Dieu laissa sans témoin, leur donnant suffisamment de notices traditionnelles de son être, de ses perfections et de ses attributs, que les objets visibles autour d'eux servaient à expliquer, afin de les laisser sans excuse dans leur idolâtrie et leur désobéissance.

Noter; (1.) Chaque pécheur à la barre de Dieu se condamnera lui-même; on lui fera avouer qu'il savait mieux et qu'il a fait pire. (2.) Effrayante est la colère révélée contre toute impiété et injustice des hommes : si elle s'empare une fois du pécheur, elle brûlera et ne pourra jamais être éteinte. (3.) Combien devons-nous apprécier et embrasser avec empressement ce glorieux Évangile, qui nous met à l'abri de ces terribles explosions de la vengeance divine !

4° L'état déplorable de culpabilité dans lequel se trouvait le monde des Gentils est décrit de façon pathétique, et le jugement de Dieu contre eux semble donc évidemment être le plus juste.
1. Ils avaient, bien que n'ayant pas la lumière de la révélation, pourtant des avis sur l'être et les attributs de Dieu, qui les laissaient inexcusables. Parce que ce qui peut être connu de Dieu est manifeste en eux, ou parmi eux ; car Dieu le leur a montré, par les notices traditionnelles délivrées dès le commencement, et par les œuvres de la création et de la providence, qui confirment et mettent en évidence la vérité de l'être et de la gloire de l'Éternel éternel ; dont les choses invisibles,ses perfections divines, sa puissance éternelle et sa Divinité, son existence en soi, sa nature incorporelle, sa sagesse et sa bonté infinies, sont clairement vues, étant comprises par les choses qui sont faites : les facultés intellectuelles contemplant les objets visibles, et l'homme lui-même (κτισις ,) la créature la plus remarquable sur terre, pourrait, dès la création du monde, par les influences secrètes de la grâce divine, recevoir une confirmation suffisante de ce que Dieu avait montré aux hommes à son sujet.

2. Ils tombèrent malgré tout dans l'idolâtrie la plus grossière et la plus inexcusable. Quand ils connaissaient Dieu, avaient quelques notions de son être et de ses attributs, et auraient pu obtenir des découvertes plus claires s'ils s'étaient occupés des moyens d'instruction qu'il leur offrait ; ils ne le glorifiaient pas comme Dieu, ni dans leur cœur , ni dans leur culte, ni dans leur conduite, ne le considérant et ne le traitant convenablement à sa nature et à ses perfections ; ni l'un ni l'autre n'étaient reconnaissants, insensibles aux bénédictions de sa providence, et imputant aux secondes causes toutes les miséricordes qu'ils recevaient de la première.

Par conséquent, ils sont devenus vains dans leurs propres imaginations, se livrant à leurs fantaisies, et, raisonnant fièrement sur des questions qui étaient trop élevées pour eux, les philosophes ont mis en place leurs divers systèmes, et dans leurs concours et disputes pour leurs propres opinions, ils se sont également trompés de la vérité ; et leur cœur insensé s'obscurcit, leur sagesse vantée devint folie, la corruption de leur nature aveugla leur entendement, et, au milieu des plus hautes prétentions à la science, ils s'enfoncèrent dans les profondeurs les plus funestes de l'ignorance et de l'erreur ; se déclarant sages, gonflés de la vanité de leurs vastes réalisations, ils devinrent des imbéciles, de parfaits idiots dans les domaines les plus évidents concernant l'Être divin et le culte ; et,au lieu d'un Esprit immortel, invisible, éternel, ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en une image semblable à l'homme corruptible, aux oiseaux, aux bêtes à quatre pattes et aux reptiles ; débattant de manière choquante de sa dignité; si horriblement épris de leurs imaginations folles ; changeant la vérité de Dieu en mensonge, attribuant aux idoles l'honneur dû à Jéhovah; faire de si fausses représentations de lui, comme s'il était corporel; et adorer et servir la créature plus que le Créateur, (παρα,) au-dessus, à côté ou contrairement à lui.

Bien qu'ils reconnaissaient un Numen suprême, leur culte était principalement dirigé vers leurs divinités inférieures ; et tous les services qu'ils rendaient à leurs idoles étaient le plus grand déshonneur pour Dieu, et reflétaient le plus hautement son être et ses perfections, qui est béni à jamais. Amen! Il est infiniment et nécessairement béni et glorieux en lui-même, le seul auteur de béatitude pour toutes ses créatures, et le seul digne objet de leur culte et de leur adoration ; à qui peut-il être à jamais rendu et attribué !

3. Dans un juste jugement sur eux pour une idolâtrie si abominable, et une opposition directe aux avis qu'il leur avait donnés concernant lui-même, il les abandonna ; les a abandonnés aux convoitises de leur propre cœur; ce qui, lorsque sa grâce restrictive fut retirée, les précipita tête baissée dans les actes d'impureté les plus infects et les plus contre nature, dont la seule mention devrait nous faire frémir d'horreur. Commettre une telle impureté avec avidité était à la fois le comblement de la mesure de leurs iniquités, et la punition lourde et méritée infligée pour leur idolâtrie, la récompense de leur erreur qui était juste.

Et comme ils n'aimaient pas garder Dieu dans leur connaissance, mais qu'ils étouffaient le don qu'il leur avait accordé et qu'ils agissaient contre la connaissance qu'il leur avait accordée, Dieu les livra à un esprit réprouvé, les rejeta avec horreur, et les a laissés à l'aveuglement, à la dureté et à la malignité de leurs cœurs déchus, pour faire ces choses qui ne sont pas commodes, détestables à Dieu, déshonorantes pour eux-mêmes, et dont les conséquences doivent être éternellement ruineuses, étant remplies de toute injustice.

Et le terrible catalogue de péchés donné ici, n'était pas seulement applicable à la partie la plus ignorante et la moins raffinée du monde des Gentils, mais était notoirement vrai de leurs philosophes les plus sages et de leurs moralistes les plus célèbres ; qui connaissant le jugement de Dieu et ayant suffisamment de lumière dans leur conscience pour découvrir que ceux qui commettent de telles choses sont dignes de mort, en tant que transgresseurs contre la majesté d'en haut ; — pourtant ils étaient tellement asservis par leurs viles affections, qu'ils ne seulement faire de même eux-mêmes, mais prendre plaisir à ceux qui les font, encourager, soutenir et prendre plaisir à d'autres qui commettent les mêmes abominations.

De tout ce qu'il est le plus évident, que des hommes d'un tel caractère ne peuvent jamais, par des œuvres de justice qu'ils peuvent prétendre, être justifiés devant Dieu ; mais doit être sauvé par la grâce abondante, ou périr. Noter; (1.) Rien n'est une punition plus douloureuse que pour le pécheur d'être livré aux convoitises de son propre cœur. (2.) Quand Dieu retire ses entraves, il n'y a pas d'abominations dans lesquelles nous ne nous précipiterons pas tête baissée, comme le cheval se précipite dans la bataille.

(3.) Quand nous voyons les terribles iniquités enregistrées ici, et les contemplons dans la pratique et le tempérament des autres, nous devrions réfléchir pour notre propre humiliation, que nos cœurs sont par nature les mêmes, également corrompus. (4.) Le péché contre la lumière et la connaissance est un péché extrême ; mais le sommet de l'iniquité est de prendre un plaisir diabolique dans la méchanceté des autres, et d'aimer le péché pour lui-même.

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