« Car c'est à peine pour un juste qu'on mourra. Car peut-être pour le brave homme quelqu'un oserait même mourir.

Et de peur que l'on ne pense qu'il exagère cette description des hommes comme « impies », Paul souligne maintenant le fait pour nous. C'est pour des hommes qui n'étaient ni justes ni bons que Christ est mort. C'était pour les pécheurs ( Romains 5:8 ). Nous aurions pu, dit Paul, comprendre que quelqu'un mourait pour un homme strictement juste, bien que cela eût été inhabituel.

On aurait pu encore mieux comprendre un homme mourant pour quelqu'un qui n'était pas seulement juste mais vraiment bon, un de ces joyaux du monde que tous doivent admirer. Mais ce que nous ne pouvons pas comprendre, c'est que le Christ aurait dû mourir pour les impies, pour les pécheurs, alors qu'ils étaient encore pécheurs, c'est-à-dire pour ce qui pourrait être considéré comme le chiffon de la société.

Il y a probablement dans l'esprit de Paul ici un souvenir de la façon dont lui, avec de nombreux pharisiens, avait cherché à être juste, et même bon, et avait méprisé ceux qui ne s'étaient pas conformés. Et de comment certains étaient même apparus d'un point de vue humain pour s'en approcher de très près. Mais il fait ressortir qu'à moins que de tels hommes ne soient disposés à s'aligner sur les « pécheurs » qu'ils méprisaient, il ne pouvait y avoir aucun espoir pour eux.

Les « pécheurs » étaient ceux qui ne répondaient pas aux exigences de Dieu aux yeux de tous. Ceci donc, bien sûr, élimine toute tentation de suggérer que Romains 5:2 représentent en quelque sorte un moyen par lequel les pécheurs peuvent être acceptés comme justes aux yeux de Dieu par leur propre activité. Ils ont progressé de la manière décrite parce qu'ils avaient d'abord reconnu qu'ils étaient impies et pécheurs, et qu'ils étaient venus à Christ afin d'être « comptables comme ayant raison devant Dieu ».

C'est en conséquence « d'avoir été justifiés par la foi » qu'ils ont progressé, non en tant que contributeurs à cette justification. Car cette justification n'était pas pour les justes ou pour les bons. C'était pour les impies, pour les pécheurs.

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