Romains 7:24

I. La conscience du péché est jusqu'à présent un fait universel de la nature humaine, que si l'un d'entre nous en est dépourvu, c'est à cause d'une maladie et d'un défaut dans son propre esprit. La conviction du péché peut être étouffée, voire, elle est étouffée chaque jour, et pourtant elle est universelle comme la lumière est universelle, bien que certains puissent fermer les yeux et n'en admettre aucune ; de même la conscience du péché est universelle, bien que beaucoup croient s'en être débarrassé complètement.

Car cette absence même de conviction ne fait que prouver l'incomplétude de leur nature. Ils se trompent et la vérité n'est pas en eux. Ils dorment plongés dans les brumes froides et les rosées empoisonnées, mais ils ne connaissent pas le poison parce qu'ils dorment. Pourtant le feu brûle et le poison n'en détruit pas moins, quand les sens, sentinelles contre eux, désertent leurs postes. Tout homme dont la nature est complète, éveillée et active sait qu'il existe une chose telle que le péché et qu'il y participe.

II. En quoi consiste la conscience du péché ? C'est la conscience de la division et du conflit chez un homme. Son esprit n'est pas en paix avec lui-même. Dans notre orgueil, nous nous révoltons contre Dieu, et toutes nos pensées intérieures commencent à se rebeller contre nous. Aujourd'hui, avec ses grands espoirs et ses promesses, passe la censure sur demain avec ses éclosions insensées et ses performances boiteuses. Si nous pouvions ajouter un peu de poids à notre volonté, ou diminuer un peu la force de nos tentations ! mais tel qu'il est, le dossier secret de nos vies serait un registre d'intentions non réalisées.

III. Un tel état doit être un état de misère, dont il est naturel d'essayer d'échapper, soit par la porte de la délivrance qui nous a été ouverte par Christ dans son évangile, soit par les portes de la mort et de l'enfer. Et tout cela n'appartient pas à la nature du péché lui-même, mais seulement à notre conscience de celui-ci. Souvenons-nous que le Médecin est à portée de main, qui versera du baume sur nos blessures, qui créera en nous un cœur nouveau et un esprit nouveau.

Mgr Thomson, Lincoln's Inn Sermons, p. 188.

Références : Romains 7:24 ; Romains 7:25 . Spurgeon, Sermons, vol. v., n° 235 ; T. Arnold, Sermons, vol. v., p. 313 ; J. Wells, jeudi Penny Pulpit, vol. xv., p. 5 ; HW Beecher, Christian World Pulpit, vol.

vi., p. 347 ; Ibid., vol. xiv., p. 356 ; Le mensuel du prédicateur, vol. ii., p. 96. Romains 7:25 . Bonnes Paroles, vol. III., p. 447. Romains 8:1 . G. Moberly, Sermons paroissiaux, p. 157 ; Trois cents contours sur le Nouveau Testament, p.

128 ; Le mensuel du prédicateur, vol. je., p. 420 ; vol. ii., p. 258 ; vol. vii., p. 113 ; Spurgeon, Soir par Soir, p. 44. Romains 8:1 . D. Bagot, Chaire de l'Église d'Angleterre, vol. xiii., p. 125.

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