9. Et Moïse dit à Pharaon. Les commentateurs diffèrent quant à la signification de ce passage. Ils sont trop spéculatifs qui expliquent que cet honneur a été accordé à Pharaon, qu'il devrait fixer le moment où Moïse devait prier. Encore une fois, il y a une planéité dans l'exposition, que Pharaon pourrait se glorifier parce que les grenouilles devaient mourir. Ceux qui l'exposent, que Pharaon devrait être libéré des grenouilles, afin qu'il puisse se glorifier en sécurité, expriment une partie du sens, mais pas le tout. Il me semble plutôt qu'il y a une antithèse implicite entre la vantardise perverse, dont Pharaon avait exulté, et cette pieuse lueur qu'il devrait rechercher dans la miséricorde de Dieu; comme si Moïse avait dit: «Jusqu'à présent, vous vous êtes exalté indûment, en vous confiant en votre puissance, et ensuite ensorcelé par les enchantements; maintenant plutôt gloire, car vous avez un intercesseur et un protecteur pour plaider votre cause auprès de Dieu. " Car il fallait que l'arrogance, qui l'avait si faussement élevé, qu'il osât se battre avec Dieu, fût écrasée, et qu'aucun espoir ne lui restât, sauf dans la miséricorde de Dieu. Mais «se glorifier» de Moïse signifie qu'il doit chercher sa gloire dans la défense de Moïse, et doit lui rendre compte d'un très grand bonheur qu'il daigne s'interposer pour sa réconciliation avec Dieu. Pour la particule על, (93) l'est souvent pris. Pourtant, Moïse ne voulait en aucun cas nuire du tout à la gloire de Dieu; mais (comme je l'ai dit dernièrement) désirant humilier l'orgueil du roi hautain, il lui dit que rien ne serait mieux et plus glorieux pour lui que d'avoir un bon espoir de pardon, quand il avait obtenu comme son avocat le serviteur de le Dieu vivant, qu'il haïssait si cordialement. Il affirme seulement que les grenouilles doivent «rester dans la rivière»; autant que de dire qu'ils devraient se contenter de leur habitation ordinaire et de leurs limites; car on sait que les grenouilles, bien qu'elles sautent quelquefois sur la rive, ne s'éloignent pas encore de l'eau, parce qu'elles se nourrissent d'humidité. Ainsi, il laisse entendre qu’ils ont été lâchés par le commandement de Dieu de couvrir le sol, et qu’il était toujours en Son pouvoir, s’Il le choisissait, d’envahir à nouveau les champs et les maisons dans une nouvelle multitude; et qu'il doit être attribué à sa bénédiction, s'ils se sont maintenus dans les eaux et n'ont pas fait d'incursions au-delà de leurs propres frontières.

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