1. Avant la fête de la Pâque. Jean passe intentionnellement par beaucoup de choses qui, il le savait, avaient été racontées par Matthew et d'autres. Il s'engage à expliquer les circonstances qu'ils avaient omis, dont le récit du lavage des pieds . Et s'il expliquera ensuite plus clairement dans quel but Christ a lavé les pieds de ses disciples, cependant, avant de le faire, il déclare, en un seul mot, que le Seigneur a témoigné, par ce signe visible, que l'amour avec lequel il les embrassait était ferme et durable; que, bien qu'ils fussent privés de sa présence, ils pourraient encore être convaincus que la mort elle-même n'éteindrait pas cet amour. Cette conviction doit maintenant être fixée aussi dans nos cœurs.

Les mots sont que le Christ a aimé jusqu'à la fin les siens, qui étaient dans le monde. Pourquoi emploie-t-il cette circonlocution pour décrire les apôtres, mais pour nous informer que, en conséquence de leur engagement, comme nous, dans une guerre dangereuse et difficile, le Christ les considérait beaucoup la plus grande sollicitude? Et, par conséquent, même si nous pensons que nous sommes éloignés de Christ, nous devons cependant savoir qu'il nous regarde; pour il aime les siens , qui sont dans le monde ; car nous n'avons aucune raison de douter qu'il porte encore la même affection qu'il a gardée au moment même de sa mort.

Pour retirer de ce monde au Père. Cette phrase mérite d'être signalée; car il se réfère à la connaissance du Christ, qu'il savait que sa mort était un passage vers le royaume céleste de Dieu. Et si, pendant qu'il se hâtait là-bas, il ne cessait de considérer son propre avec son amour coutumier, il n'y a aucune raison pour que l'on pense maintenant que son affection est changé. Or, puisqu'il est le premier-né d'entre les morts, cette définition de la mort s'applique à tout le corps de l'Église, qu'elle est une ouverture ou un passage pour aller à Dieu, dont les croyants sont désormais absents. (38)

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