2. Tu diras à Jéhovah. David commence par déclarer qu'il ne peut rien accorder à Dieu, non seulement parce que Dieu n'a besoin de rien, mais aussi parce que l'homme mortel ne peut mériter la faveur de Dieu par aucun service qu'il puisse rendre à lui. En même temps, cependant, il prend courage et, comme Dieu accepte notre dévotion et le service que nous lui rendons, David proteste qu'il sera l'un de ses serviteurs. Pour s'encourager plus efficacement à ce devoir, il parle à sa propre âme; car le mot hébreu qui est rendu Tu diras, est du genre féminin, qui ne peut se référer qu'à l'âme. (305) Certains préfèrent peut-être lire le mot au passé, Tu as dit, ce que je pense est irréprochable, car le psalmiste parle d'une affliction qui avait une demeure continue dans son âme. L'importance de son langage est, en effet, je suis pleinement convaincu dans mon cœur, et je sais assurément, que Dieu ne peut tirer aucun profit ou avantage de moi; mais malgré cela, je me joindrai à moi-même en communion avec les saints, afin que d'un commun accord nous l'adorions par les sacrifices de louange. Deux choses sont clairement énoncées dans ce verset. La première est que Dieu a le droit d'exiger de nous ce qu'il veut, car nous sommes entièrement liés à Lui en tant que notre propriétaire légitime et Seigneur. David, en lui attribuant le pouvoir et la domination de Seigneur, déclare que lui-même et tout ce qu'il possédait sont la propriété de Dieu. L'autre détail contenu dans ce verset est la reconnaissance que le psalmiste fait de sa propre indigence. Mon bien-faire ne s'étend pas à toi. Les interprètes exposent cette dernière clause de deux manières. Comme עליך, aleyka, peut être rendu sur vous, certains en tirent ce sens, que Dieu ne nous est pas obligé, ni le moins du monde redevable, par les bonnes actions que nous pourrions lui faire; et ils comprennent le terme bonté dans un sens passif, comme si David affirmait que quelle que soit la bonté qu'il a reçue de Dieu, elle ne découlait d'aucune obligation sous laquelle il avait imposé à Dieu, ou de tout mérite qu'il possédait. Mais je pense que la phrase a un sens plus étendu, à savoir, que les hommes s'efforcent toujours de se présenter pour Dieu, mais ils ne peuvent lui apporter aucun avantage. Notre bonté ne s’étend pas à lui, non seulement parce que, ayant à lui seul une suffisance totale, il n’a besoin de rien, (306) mais aussi parce que nous sont vides et dépourvus de toutes bonnes choses, et n'ont rien pour se montrer libéral envers lui. De cette doctrine, cependant, l'autre point que j'ai déjà évoqué découlera, à savoir qu'il est impossible pour les hommes, par quelque mérite qui leur soit propre, de mettre Dieu en obligation envers eux, de manière à en faire leur débiteur. La somme du discours est que lorsque nous nous présentons devant Dieu, nous devons mettre de côté toute présomption. Quand on s'imagine qu'il y a quelque chose de bon en nous, on n'a pas à se demander s'il nous rejette, car on lui enlève ainsi une part principale de l'honneur qui lui est dû. Mais, au contraire, si nous reconnaissons que tous les services que nous pouvons lui rendre sont en eux-mêmes des choses vaines, et ne méritent aucune récompense, cette humilité est comme un parfum d'une douce odeur, qui leur procurera l'acceptation de Dieu. .

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