Par la magnificence de l'argumentation et la beauté du style, ce livre est l'un des plus grandioses de la bibliothèque divine. L'histoire de Job est présentée sous une forme dramatique.

Il s'ouvre sur une image de Job. Il est vu à trois égards : d'abord, quant au caractère. Les premiers versets le déclarent « parfait et droit, et quelqu'un qui craignait Dieu et évitait le mal ». Le langage est simple et suggère cette haute intégrité qui ne manque jamais de forcer le respect. En second lieu, on le voit au milieu de sa vie familiale, se réjouissant de ses enfants, n'essayant pas d'arrêter leur fête, tout en étant inquiet de leur caractère.

Enfin, il nous est révélé comme un homme d'une grande richesse. La combinaison est rare et remarquable. L'homme se tient devant nous, une figure forte et majestueuse, droite et tendre, juste et gracieuse ; dans la langue du chroniqueur, le « plus grand de tous les enfants d'Orient ».

Nous sommes alors confrontés à une situation des plus surprenantes. Le ciel se dispute avec l'enfer à propos de la terre. Dieu est entendu dans la défense d'un homme contre Satan. Les anges messagers du Très-Haut sont vus se rassembler auprès de lui en conseil. Parmi eux, il y en avait un, semblable à eux dans la nature, et pourtant différent. Il est ici nommé l'adversaire. Son estimation de Job était que son attitude envers Dieu était basée sur un pur égoïsme, et que si ce que Job possédait lui était enlevé, il cesserait d'être fidèle au trône de Dieu.

À l'adversaire la permission a été donnée de s'occuper des possessions de Job. À cette permission, des limites ont été fixées au-delà desquelles il ne pouvait pas aller. La personne du patriarche ne devait pas être touchée. L'orage éclata sur la tête de Job. Tout l'avantage semblait être avec l'ennemi, car jusqu'à un certain point Job était impuissant contre lui. Il y avait, cependant, une citadelle intérieure que l'ennemi ne pouvait pas toucher.

Satan est révélé ici dans une lumière saisissante. Sa malice se voit dans le choix du temps. Il frappe en pleine fête. Sa persistance est manifeste en ce qu'il va jusqu'à la limite la plus extrême de la permission. La limite est évidente en ce qu'il ne peut pas transgresser cette limite.

La réponse de Job à la grande tempête était caractérisée par l'héroïsme et une vaste perspective. Il n'y avait aucune affectation de stoïcisme. Il était affligé et le montrait dans tous les signes extérieurs de deuil. Au milieu de ceux-ci, cependant, il se tourna vers l'acte le plus élevé de la vie, et s'inclina dans un culte révérencieux. Ses paroles étaient de la philosophie la plus profonde. Il a reconnu que l'homme est plus que les choses qu'il rassemble à son sujet.

Son début et sa fin sont dans la nudité. Discernant la main du Seigneur dans le fléau aussi bien que dans la bénédiction, il lui éleva, du milieu d'une terrible calamité, le sacrifice de louange. Ainsi le mensonge de l'adversaire dans le conseil des cieux fut réfuté.

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