DISCOURS :
EXPÉRIENCE PARADOXIQUE 2026

2 Corinthiens 6:10 . Aussi triste, mais toujours réjouissant; comme pauvres, tout en faisant de nombreux riches ; comme n'ayant rien, et possédant pourtant toutes choses .

ILS qui forment leurs opinions sur de simples apparences extérieures, se tromperont presque invariablement. Mais en rien ils ne se tromperont plus que dans leur jugement de l'état chrétien. L'expérience de celui qui est converti à Dieu est un parfait paradoxe : et ceux qui y sont étrangers prouvent qu'ils ont encore besoin d'apprendre les tout premiers principes de la vraie religion.
Saint Paul énumère une grande variété de choses par lesquelles il s'était « approuvé comme un fidèle ministre de Dieu » : et après une multitude d'autres paradoxes, il en vient enfin à ceux du texte.

Sans doute, elles avaient une référence plus immédiate à son propre état, et, à certains points de vue, ne s'appliquaient qu'à lui seul : mais à d'autres égards, elles sont également vraies de « tous ceux qui aiment sincèrement le Seigneur Jésus-Christ ».
Nous profiterons de ces paroles pour montrer,

I. Comme le chrétien est pauvre en lui-même...

Les persécutions amères, les besoins douloureux et la charge continue de soins, sous lesquels l'apôtre travaillait, pourraient bien le rendre triste. Mais si nous ne buvons pas de sa coupe à ces égards, il y a encore d'autres motifs pour lesquels nous pouvons être appelés, comme les Laodicéens, « misérables, misérables et pauvres [Note : Apocalypse 3:17 .] ».

1. Nous sommes dépourvus de tout ce qui est vraiment désirable—

[L'homme qui veut tout le nécessaire de la vie, ne se sent pas plus démuni que le chrétien.
Comme est pauvre celui qui n'a pas de justice pour le justifier devant Dieu ! Pourtant le chrétien n'en a pas en lui-même ; il n'a rien sur quoi s'appuyer, non, pas plus que les anges déchus eux-mêmes [Note : Ésaïe 64:6 .].

Comme est pauvre celui qui n'a pas la force de servir Dieu ! C'est pourtant la condition du chrétien. Si la pensée d'une bonne pensée pouvait le sauver, il n'a pas de lui - même la suffisance pour la faire [Note : 2 Corinthiens 3:5 .].

Qu'il est pauvre celui qui n'a pas la sagesse pour le guider d'un pas vers le ciel ! Pourtant, le chrétien est ainsi démuni. S'il devait, dans un cas quelconque, s'appuyer sur sa propre compréhension, il se tromperait aussi sûrement que s'il tentait, les yeux bandés, d'explorer le chemin le plus compliqué [Note : Jérémie 10:23 . Proverbes 3:5 .].

Bref, s'il avait atteint l'éminence de Paul lui-même, il doit encore dire : « En moi (c'est-à-dire dans ma chair) n'habite rien de bon [Note : Romains 7:18 : Romains 7:18 .] ».]

2. Nous avons une cause continuelle de chagrin—

[Nombreux sont les conflits que le chrétien a à entretenir avec ses corruptions intérieures : et trop fréquemment il reçoit une blessure qui le remplit de la plus vive angoisse [Note : Romains 7:23 .].

Nombreuses sont aussi les saisons où son âme est « lourde à travers de multiples tentations [Note : 1 Pierre 1:6 .] : » et où, à travers les cachettes de la face de Dieu , il « marche dans les ténèbres et n'a pas de lumière [Note : Psaume 88:14 .].”

En le supposant toujours à l'abri de la persécution, il a néanmoins dans ces choses d'abondantes raisons de chagrin. Puisse-t-il, à ce propos, s'exclamer avec l'Apôtre : « O misérable que je suis [Note : Romains 7:24 : Romains 7:24 .] ! »]

Mais la pauvreté du chrétien est plutôt un point secondaire du texte ; nous passons donc à montrer plus en détail,

II.

Comme il est riche en Christ—

A cet égard, tout chrétien est sur le même pied que l'Apôtre lui-même—

1. Il a une plénitude inépuisable de tout bien—

[N'est-il pas riche, celui qui s'est réconcilié avec Dieu ? et qui a « toutes ses iniquités jetées dans les profondeurs de la mer ?

N'est-il pas riche, qui a la liberté d'accès à Dieu à tout moment, et qui peut obtenir, jour et nuit, les manifestations de sa présence , et les témoignages de son amour ?

N'est-il pas riche, celui qui, outre les aides et les consolations présentes de l'Esprit de Dieu, a une perspective assurée du bonheur et de la gloire éternelles ?

Pourtant ceci, et plus que cela, le chrétien possède en Christ. « Toutes choses sont à lui, quand il est à Christ [Note : 1 Corinthiens 3:21 .] » Il est « complet en Christ [Note : Colossiens 2:10 .] ; » il est « enrichi de richesses insondables [Note : Éphésiens 3:8 .] » ; et « béni de toutes les bénédictions spirituelles et éternelles [Note : Éphésiens 1:3 .] ».

Comparez avec ces choses toutes les richesses des royaumes ; et dis, si ce n'est pas plus léger que la vanité elle-même.]

2. Il a un terrain incessant de joie et de gloire—

[Que le chrétien se trouve dans les circonstances les plus affligeantes en ce qui concerne les choses du temps et des sens, et pourtant puisse-t-il se réjouir en Christ,
Quel réconfort inexprimable doit-il lui être de contempler la vertu de son sacrifice, l'efficacité de son intercession — la suffisance de sa grâce — l'étendue de ses promesses — et enfin, sa vérité et sa fidélité inviolables ! Qu'il n'adopte pas bien le langage du texte : « Je suis triste, mais je me réjouis toujours ; n'ayant rien, et possédant pourtant toutes choses ? Oui; c'est son privilège de « se réjouir toujours dans le Seigneur [Note : Philippiens 4:4 .] ; » et cela aussi, « avec une joie indicible et glorifiée [Note : 1 Pierre 1:8 .] ».]

Déduire—
1.

Quel caractère exalté est le vrai chrétien !

[Les hommes de ce monde dépendent entièrement des circonstances extérieures pour leur bonheur ; et, si leur citerne tombe en panne, ils sont privés de tout. Mais le chrétien est indépendant de tout ici-bas. Il peut être privé de santé et de liberté, de biens et d'amis ; mais rien ne peut empêcher sa communion avec le Christ. Ni les hommes ni les démons ne peuvent intercepter les communications du ciel ; qui, pour la plupart, sont augmentés, à mesure que d'autres conforts sont retirés [Note : 2 Corinthiens 1:5 .].

Que les chrétiens montrent donc par leur mépris de ce monde qu'ils sont nés d'en haut ; et prouver au milieu de toutes leurs tribulations, qu'ils possèdent en effet la magnanimité qui leur est imputée.]

2. Que l'état des hommes inconvertis est pitoyable !

[S'ils sont pauvres et affligés d'un point de vue temporel, ils n'ont rien pour soutenir leurs esprits affaissés. Si, au contraire, ils sont riches et gais, leur bonheur n'est encore que vide, passager, illusoire. Dans peu de temps, ils seront pauvres et misérables au-delà de la conception. Dans leur meilleur état, ils sont donc des objets de pitié et de compassion : ils peuvent posséder beaucoup, mais pourtant sont dépourvus de toutes choses ; ils peuvent souvent se réjouir, mais ils ont toujours des occasions de chagrin et de chagrin.


Oh qu'ils étaient sages, et considéreraient ceci ! O qu'ils commencent à chercher un intérêt pour le Christ, que par lui leur état puisse être inversé, et qu'ils puissent participer au sort du chrétien !]

3. Quelle œuvre bénie est celle du ministère !

[L'Apôtre se glorifiait de ceci, que "bien que pauvre, il a rendu beaucoup de riches". Et n'est-ce pas la seule intention de notre ministère ? N'est-ce pas ce pour quoi nous nous sommes consacrés au service du sanctuaire ? Le prédicateur chrétien n'a-t-il pas de meilleure fin en vue que de déployer ses talents et d'obtenir des applaudissements ? Assurément, si nous avons été oints d'une onction céleste et avons jamais appris la vraie nature de notre office, notre seul désir est de « gagner des âmes » : et, comme c'est l'étendue de nos travaux, ainsi, lorsque nous une autre venue à la possession des vraies richesses, nous considérons notre succès comme la plus glorieuse de toutes les récompenses [Note : 1 Thesaloniciens 2:19 .].

O que chaque ministre puisse considérer sa charge sous cet angle ; et que tout prédicateur fidèle soit ainsi récompensé pour ses travaux !]

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