Job 31:24,25

DISCOURS : 483 IDOLATRIE
SPIRITUELLE

Job 31:24 ; Job 31:28 . Si j'ai fait de l'or mon espérance, ou si j'ai dit à l'or fin, tu es ma confiance ; si je me réjouissais parce que ma richesse était grande, et parce que ma main avait beaucoup gagné ; …. C'était aussi une iniquité à punir par le Juge : car j'aurais renié le Dieu d'en haut .

Aussi odieuse que soit la vantardise, et justement condamnée à la fois par Dieu et par l'homme, il y a des occasions où c'est approprié, et même nécessaire. Par exemple; lorsqu'un personnage a été grossièrement calomnié et ne peut être justifié que par un appel aux faits, ces faits peuvent être invoqués, même si leur récit tend à proclamer notre propre éloge. Samuel était contraint d'affirmer l'équité de sa propre administration, lorsque le peuple jetait des réflexions sur lui, en voulant changer la forme de son gouvernement, et se faire substituer un roi à sa place.

Paul aussi, lorsqu'il fut traduit par des personnes qui cherchaient à détruire son influence dans l'Église, déclara, bien que beaucoup contre sa volonté, les honneurs qui lui avaient été conférés et les habitudes qu'il avait invariablement conservées [Note : 2 Corinthiens 12:1 .]. En effet, nous n'aurions connu que relativement peu de choses sur ce bienheureux Apôtre, s'il n'avait été contraint par la malveillance d'autrui à faire connaître les principes cachés par lesquels il avait été poussé, et la conduite irréprochable qu'il avait uniformément poursuivie : et, loin de le blâmer pour sa vantardise, nous ne pouvons qu'être reconnaissants que Dieu lui ait permis d'être ainsi blessé, et l'ait ainsi contraint, pour se défendre, à nous faire autant connaître son vrai caractère.

De la même manière, nous considérons que c'est un grand avantage pour l'Église que Job ait été poussé par les lourdes accusations qui ont été portées contre lui, à insister si largement sur sa propre innocence et à déclarer si complètement les habitudes et les exercices de sa vie antérieure. Tout au long de ce chapitre, il soutient, à propos des maux qu'on lui reprochait, que sa conduite avait été tout à fait contraire à ce que supposaient ses amis.

S'il avait fait cela dans l'esprit du pharisien qui s'auto-applaudissait ( Luc 18 .), il avait mal agi : mais quand il fut nécessaire d'effacer les calomnies qui lui étaient si préjudiciables, il était justifié d'invoquer tout ce qui avait un tendance à placer son personnage sous son vrai jour.

La partie que nous venons de lire est une justification de lui-même de l'idolâtrie. Il y a deux sortes d'idolâtrie ; un réel et manifeste ; l'autre virtuel et constructif. L'idolâtrie réelle est celle dont il est question dans les versets que nous avons omis. Au temps de Job, ou du moins dans le pays où il vivait, le soleil et la lune étaient les seuls objets auxquels on rendait un culte idolâtre : et, comme ils étaient hors de portée des adorateurs, le baiser, qui fut ensuite donnée aux idoles comme une expression de considération suprême, leur était transférée au moyen de la main [Note : Osée 13:2 .

]. Mais Job déclara qu'il n'avait jamais été coupable de cette grande impiété. Bien plus, il n'avait jamais, même dans son cœur, donné à la créature aucune part de ce respect qui n'était dû qu'au Dieu Très-Haut : et s'il l'avait fait, il reconnaissait que ses souffrances étaient richement méritées, et que comme sa conduite ont été en fait un reniement de son Dieu, il ne pouvait rien attendre de Dieu que la colère et l'indignation de toute éternité.

I. La disposition ici spécifiée—

Une considération indue de la richesse est extrêmement commune dans le monde -
[La possession de la richesse n'est pas un mal : elle ne devient alors un mal que lorsqu'elle est accompagnée d'une certaine complicité ou d'un certain plaisir. Mais, déchu et dépravé que soit l'homme par nature, il est extrêmement difficile de considérer la richesse avec une telle indifférence que nous le devrions. Notre Seigneur béni le dit en parlant de la jeunesse riche, qui l'a renoncé et l'a abandonné, plutôt que de se séparer de ses grandes possessions.

Il a d'abord dit : « Combien difficilement ceux qui ont des richesses entreront-ils dans le royaume de Dieu ! et puis : « Combien à peine ceux qui se confient- ils dans les richesses entreront-ils dans le royaume de Dieu ! dans l'intention d'insinuer ainsi qu'il est presque « impossible » de les avoir et de ne pas leur faire confiance [Note :Marc 10:21 .

]. Le plaisir que les hommes prennent à contempler leurs richesses, qu'elles soient héritées ou acquises, naît de la pensée qu'ils sont ainsi placés, sinon entièrement, mais dans une certaine mesure, hors d'atteinte du mal ; et que, quelles que soient les circonstances, ils auront quelque chose qui s'occupera de leur confort [Note : Habacuc 2:9 .

]. Mais c'est de l'idolâtrie, comme nous le montrerons sous notre deuxième chef. A présent, nous nous contentons d'observer que c'est la vue que tous les hommes naturels ont de la richesse, et le regard qu'en toutes circonstances ils y prêtent.

D'où vient que les hommes sont si avides de la poursuite de la richesse ? D'où vient-il qu'ils le désirent si ardemment pour leurs enfants ? D'où vient que tous ceux qui arrivent à la possession de la richesse, ou à n'importe quel grand avancement, sont félicités par leurs amis, et reçoivent ces félicitations comme appropriées à l'occasion ? D'où vient, au contraire, que de lourdes pertes sont considérées comme un si grand malheur, et appellent soit une réelle sympathie, soit des compliments de condoléances ? Tout cela ne vient-il pas d'une présomption, que la richesse et l'avancement sont en eux-mêmesun bien certain et positif ? Tout cela n'implique-t-il pas un espoir ou une confiance en l'or ? Est-ce qu'un homme qui avait simplement raclé un grand tas de poussière, se réjouirait parce que sa main avait beaucoup récolté ? et la satisfaction qu'il éprouve de l'acquisition des richesses ne montre-t-elle pas qu'il s'est fait une fausse estimation de leur valeur ? — — —]

Telle étant donc la disposition spécifiée dans notre texte, nous procédons à l'indication,

II.

Le péché de celui-ci—

Agir de quelque manière que ce soit indigne de Dieu, c'est le renier [Note : Tite 1:16 .] : mais ressentir une telle disposition envers la richesse comme cela a été décrit maintenant, est d'une manière plus particulière à considérer dans cette vue. Il nie, en effet,

1. Que Dieu est la seule source de bonheur pour l'homme—

[Dieu s'est appelé « la fontaine d'eaux vives » et a déclaré que toutes les créatures étaient « des citernes brisées qui ne retiendront pas d'eau ». Or qu'est-ce que ceci sinon une déclaration, que nous rendre heureux est sa prérogative exclusive ? Sans doute la créature, lorsqu'elle l'accompagne de sa bénédiction, est une source de bien-être : mais elle n'a rien en soi : le soleil, dont la chaleur bienfaisante est une source si féconde de bénédictions pour les uns, détruit toutes les espérances des autres, et brûle la face même de la terre.

La lune, qui réjouit le cœur de bien des voyageurs aveugles, opère par une secrète influence sur le cerveau, pour frapper certains de folie. Ainsi la richesse aussi, qui pour les uns est le moyen d'exercer une bienveillance des plus diffusives, pour les autres est une malédiction. Qu'est-ce que Nabal était le meilleur pour sa richesse ? Cela n'a fait qu'encourager sa grossièreté profondément enracinée et a finalement été l'occasion de sa mort. En un mot, la créature n'est que ce que Dieu se plaît à lui faire : avec sa bénédiction, elle contribuera à notre bonheur ; mais sans sa bénédiction, ce n'est que « vanité et vexation de l'esprit.

” Si donc nous plaçons quelque confiance en lui, ou si nous laissons cela être une source de complaisance pour nos esprits, nous attribuons à la créature ce qui ne se trouve que dans le Seigneur Jéhovah ; à qui seul nous devons avoir du respect, quand nous disons : « Retourne dans ton repos , ô mon âme. »]

2. Qu'il est tout à fait suffisant pour cela—

[L'homme qui peut admirer un Dieu réconcilié en Jésus-Christ, a tout ce qu'il peut désirer : les richesses du monde entier ne peuvent rien lui ajouter. Si l'on pense que la richesse étant un ajout , doit nécessairement élargir le confort de l'âme ; nous demanderions : Que peut ajouter un cierge à la lumière du soleil méridien ? ou qui, qui jouit de toute la splendeur de cet orbe céleste, ne méprise les faibles efforts d'un cierge pour en augmenter l'éclat ? Ainsi en est-il de celui qui voit briller la lumière de la gloire de Dieu sur le visage de Jésus-Christ : la créature, quelle qu'elle soit, « n'a aucune gloire à ses yeux à cause de la gloire qui excelle.

» Le prodigue n'affectait-il plus les enveloppes dont se nourrissaient les porcs, lorsqu'il se nourrissait du veau gras dans la maison de son père ? Non, certainement : il n'a jamais faim, lui qui s'est nourri de la chair de Jésus ; ou soif, une fois qu'il s'est rafraîchi avec l'eau de la vie — — — Écoutez le témoignage de celui qui a parlé de sa propre expérience : « Nous sommes attristés, dit le bienheureux Apôtre, mais nous nous réjouissons toujours ; pauvres, mais faisant beaucoup de riches; n'ayant rien, et possédant cependant toutes choses [Note : 2 Corinthiens 6:10 .] "

Maintenant, si nous désirons un bien terrestre à partir de l'idée qu'il peut par lui-même contribuer à notre bonheur, nous nions virtuellement la toute-suffisance de Christ ; et en exaltant la créature à une participation de ses droits, nous lui ôtons sa gloire inaliénable et incommunicable.]

Amélioration—
1.

Pour la réprimande—

[Que ce caractère de Job soit comparé à celui de la plupart des chrétiens, et il fournira une matière abondante pour la plus profonde humiliation. Certes, à cause de nos avantages supérieurs, nous devons posséder une spiritualité d'esprit bien plus grande que Job : pourtant combien loin au-dessous de lui tombe la généralité même de ceux qui professent la religion ! Peut-être que le péché obsédant de ceux qui embrassent l'Évangile est la mondanité : il est certain que beaucoup d'entre eux sont aussi avides que d'autres à la recherche de la richesse : et cela explique le peu d'influence de la parole de Dieu sur eux : la semence est bon, mais le sol est mauvais; et les mauvaises herbes nuisibles, par leur croissance rapide et incessante, maintiennent dans l'âme les plantes les plus faibles de la piété : .

Et ici, qu'il soit observé que ce n'est pas l'acte manifeste de convoitise ou de dépendance envers la créature qui est condamné, mais la disposition intérieurede l'âme : même la complaisance d'esprit qui découle de la possession de richesses est en elle-même un « reniement du Dieu d'en haut » positif. O frères, entrez dans votre sein et jugez-vous vous-mêmes à ce sujet. Cherchez-vous si Dieu a une possession si complète de vos cœurs qu'il fait pleuvoir toutes les choses terrestres, vides et sans valeur, à votre avis ? sinon, comment pouvez-vous appeler Dieu votre part, ou imaginer que vous avez fait une bonne estimation des bénédictions du salut ? Sachez assurément que, si vous avez des vues justes sur Christ, vous le considérerez comme la perle de grand prix, « pour l'achat qu'un sage marchand vendra tout ce qu'il possède » ; et tu diras du plus profond de ton âme : « Qui ai-je au ciel sinon toi ? et il n'y a personne sur la terre que je désire en comparaison de toi.

2. Pour instruire dans la justice—

[Nous apprenons de notre texte, en quoi consiste une véritable confession du Christ : ce n'est pas dans un assentiment à certaines vérités particulières, mais dans un sens pratique et expérimental de son amour surpassant toutes les considérations inférieures. Aimer le Seigneur Jésus-Christ, « s'attacher à lui d'un cœur plein de détermination », lui compter « tout notre salut et tout notre désir », voilà ce que Dieu exige ; c'est aussi ce que notre bienheureux Sauveur mérite entre nos mains ; et si nous ne méprisons même pas la vie elle-même en étant en compétition avec sa volonté, sa présence, sa gloire, nous serons considérés comme le reniant, et nous devons nous attendre à être reniés par lui en présence de son Père et de ses saints anges [Note : Marc 8:34 ; Marc 8:38 .

]. Dans l'Église d'en haut « il n'y a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer, car l'Agneau en est la lumière [Note : Apocalypse 21:23 : Apocalypse 21:23 .] ; » il en est de même dans l'Église d'en bas, partout où le Christ a réellement établi son royaume dans le cœur [Note : Ésaïe 24:23 .

]. Regardez donc, frères, qu'il en soit ainsi pour vous : et, si vous êtes disposé à demander : « Qui me fera quelque chose de bon ? apprends immédiatement à ajouter : « Seigneur, élève sur moi la lumière de ton visage ; et cela mettra plus de joie dans mon cœur, que n'importe quelle augmentation de blé, de vin ou d'huile ne pourra jamais faire [Note : Psaume 4:6 .

] : » car, de même que « la vie d'un homme ne consiste pas dans l'abondance des choses qu'il possède », ainsi, d'autre part, « en faveur de Dieu est la vie, et sa bonté vaut mieux que La vie elle-même."]