12. Pour quand pour le temps vous devriez, etc. aiguillons acérés pour sortir les Juifs de leur paresse. Il dit qu'il était déraisonnable et honteux qu'ils continuent à continuer dans les éléments, dans les premiers rudiments de la connaissance, alors qu'ils auraient dû être des enseignants. «Vous devriez, dit-il, avoir été les instructeurs des autres, mais vous n'êtes même pas des disciples capables de comprendre une vérité ordinaire; car vous ne comprenez pas encore les premiers rudiments du christianisme. Pour les rendre cependant plus honteux d’eux-mêmes, il mentionne les «principes premiers», ou les éléments du commencement des paroles de Dieu, comme s’il avait dit: Vous ne connaissez pas l’alphabet. Nous devons, en effet, apprendre par la vie; car lui seul est vraiment sage qui reconnaît qu'il est très loin de la connaissance parfaite; mais il faut encore tant profiter de l'apprentissage que de ne pas continuer toujours dans les premiers principes. Nous ne devons pas non plus agir de telle manière que ce qui est dit par Ésaïe soit vérifié en nous,

«Il y aura pour vous un précepte sur précepte, un précepte sur précepte,» etc. (Ésaïe 28:10;)

mais nous devons, au contraire, nous exercer ainsi, pour que notre progrès corresponde au le temps que nous a accordé.

Sans doute, il faut tenir compte non seulement des années, mais aussi des jours; afin que chacun doive s'efforcer de progresser; mais il y en a peu qui se convoquent à un compte du temps passé, ou qui se soucient de l'avenir. Nous sommes donc punis à juste titre pour notre paresse, car la plupart d'entre nous restent dans des éléments aménagés pour les enfants. Il nous est en outre rappelé qu'il est du devoir de chacun de transmettre les connaissances qu'il possède à ses frères; afin que personne ne retienne ce qu'il sait pour lui-même, mais le communique à l'édification des autres. (92)

Tels que ceux qui ont besoin de lait. Paul utilise la même métaphore dans 1 Corinthiens 3:2; et il reproche aux Corinthiens le même défaut avec ce qui est mentionné ici, au moins avec un qui est très semblable; car il dit qu'ils étaient charnels et ne pouvaient pas supporter de nourriture solide. Lait signifie alors une doctrine élémentaire adaptée à l'ignorant. Pierre prend le mot dans un autre sens, quand il nous invite à désirer le lait qui est sans tromperie, (1 Pierre 2:2;) car il y a une double enfance, c'est-à-dire comme à la méchanceté et à la compréhension; et ainsi Paul nous dit: «Ne soyez pas des enfants dans la compréhension, mais dans la méchanceté.» (1 Corinthiens 14:20.) Ceux qui sont si tendres qu'ils ne peuvent pas recevoir la doctrine supérieure sont appelés par reproche des enfants.

Car la bonne application des doctrines est de nous unir, afin que nous puissions grandir à une virilité parfaite, à la mesure de la majorité, et que nous ne devrions pas être comme des enfants, ballottés ici et là, et emportés par doctrine. (Éphésiens 4:14.) Il faut en effet faire preuve d'indulgence envers ceux qui n'ont pas encore beaucoup connu le Christ, s'ils ne sont pas encore capables de recevoir nourriture solide, mais celui qui a eu le temps de grandir, s'il continue jusqu'à un enfant, n'a droit à aucune excuse. Nous voyons en effet qu'Ésaïe marque les réprouvés avec cette marque, qu'ils étaient comme des enfants nouvellement sevrés des seins. (Ésaïe 28:9.) La doctrine du Christ fournit en effet du lait aux bébés ainsi que de la viande forte aux adultes; mais comme le bébé est nourri par le lait de sa nourrice, non pas qu'il puisse jamais dépendre du sein, mais qu'il puisse progressivement grandir et prendre une nourriture plus forte; aussi d'abord nous devons sucer le lait de l'Écriture, afin de pouvoir ensuite nous nourrir de son pain. L'apôtre fait cependant la distinction entre le lait et la nourriture forte, qu'il comprend toujours la saine doctrine des deux, mais les ignorants commencent par l'un, et ceux qui sont bien instruits sont renforcés par l'autre.

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