DISCOURS : 1915
L'ÉTENDUE ET LES FONDEMENTS DE L' OBÉISSANCE CHRÉTIENNE

Romains 14:7 . Aucun de nous ne vit pour lui-même, et aucun homme ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; et que nous mourions, nous mourons pour le Seigneur : que nous vivions donc ou que nous mourions, nous appartenons au Seigneur. Car c'est à cette fin que Christ est mort, ressuscité et ressuscité, afin d'être Seigneur à la fois des morts et des vivants .

Faire preuve de patience chrétienne n'est pas une mince affaire. Il y en a un besoin continuel dans le monde chrétien : il y a beaucoup de choses d'une nature indifférente, que nous sommes libres de faire ou de nous abstenir ; mais tous ne voient pas leur liberté chrétienne avec une égale clarté : c'est pourquoi les faibles sont aptes à juger les forts, et les forts à mépriser les faibles. Ainsi les Juifs et les Gentils à Rome se disputaient l'usage de certaines viandes et l'observance de certains jours.

L'Apôtre montre que, bien que les deux parties différaient dans leur conduite, elles étaient également acceptées de Dieu. Il fonde son affirmation sur l'idée que tous deux ont agi par désir consciencieux de plaire et d'honorer Dieu.

I. L'étendue de l'obéissance chrétienne—

Si nous devions juger d'après la pratique de l'humanité, nous penserions qu'on ne nous demande pas grand-chose ; mais nous devons juger par la norme infaillible de la parole de Dieu. La Loi et l'Evangile exigent l'obéissance du cœur, et en cela le chrétien s'efforce de s'approuver à Dieu—

1. Il renonce à lui-même—

[Le Soi est l'idole du monde non régénéré ; ils n'étudient que pour plaire et s'exalter dans chaque partie de leur vie ; ils n'ont pas de vue plus élevée pour courtiser ou éviter la mort . Mais le chrétien voit le péché de s'idolâtrer ainsi. Il s'efforce donc d'en supprimer les travaux et de mortifier ses désirs ; il décide de ne jamais faire de l'indulgence de soi son objectif principal.]

2. Il se consacre au Seigneur—

[Il étudie pour faire sa volonté, et obtenir son approbation : il cherche à glorifier son nom dans chaque action de la vie : il considère qu'il est la propriété du Seigneur, tant par la création que par la rédemption : il s'efforce donc de l'honorer de toutes les facultés de corps et âme.]
Ce n'est pas une simple théorie, mais une image vivante du christianisme—
[L'Apôtre établit une règle universelle à cet effet [Note : 1 Corinthiens 10:31 .

] : il s'y conforma lui-même à un degré éminent [Note : Philippiens 1:20 .] : tout vrai chrétien, selon sa mesure, s'y conforme ; « aucun de nous », etc.]

Une telle obéissance, cependant, ne découlera que de principes évangéliques—

II.

Les motifs de celui-ci—

Toute obéissance possible est due de nous à Dieu par la création ; mais Dieu a acquis un nouveau droit sur nous par la rédemption.
Christ est mort, ressuscité et ressuscité —
[Il est mort pour faire l'expiation de notre culpabilité : il est ressuscité pour notre justification devant Dieu : il est ressuscité et vit pour poursuivre l'œuvre.]
Il l'a fait dans le but exprès de nous réduire à l'allégeance—
[Il s'est engagé à sauver les hommes de leurs péchés, et non en eux.

Paul déclare à plusieurs reprises que cela a été la fin de la mort de notre Seigneur [Note : 2 Corinthiens 5:15 . Tite 2:14 .]; Pierre parle du même effet [Note : 1 Pierre 2:24 .

], et notre Seigneur lui-même confirme aussi cette vérité [Note : Jean 17:19 .]. La même chose était aussi la fin de sa résurrection et de son ascension [Note : Philippiens 2:9 .]; et dans tout ce qu'il fait maintenant, il garde le même objet en vue.]

Ce qu'il a fait est donc le fondement propre de notre obéissance :
[Nous sommes toujours autant que jamais liés par les lois de notre création ; mais nous devons être particulièrement affectés d'un amour rédempteur : cela doit nous exciter à l'obéissance la plus totale. L'Apôtre exige une telle obéissance, sur ce terrain même [Note : 1 Corinthiens 6:19 .]. Nous le rendrons sûrement, si nous avons un intérêt quelconque dans la rédemption [Note : 2 Corinthiens 5:14 .]

Déduire—
1.

Comme il y a peu de vrais chrétiens dans le monde !—

[Si vivre pour nous-mêmes était le christianisme, il y aurait des chrétiens sans nombre : mais rien de moins qu'un dévouement entier à Dieu ne peut nous donner droit à ce nom. Qu'il y en a donc peu ! Le texte pourrait être inversé dans presque toutes les assemblées de chrétiens professants [Note : Philippiens 2:21 .]. Jugeons-nous par ce critère : ne nous reposons pas dans des services partiels ou hypocrites : crions à Dieu que son Esprit nous renouvelle dans notre homme intérieur.]

2. Comme la vie chrétienne est raisonnable !—

[L'obéissance chrétienne est souvent ridiculisée comme une précision et un scrupule inutile : elle est considérée comme la marque d'un esprit faible et enthousiaste. Mais c'est ce qu'on appelle à juste titre un service raisonnable [Note : Romains 12:1 .]. Qui peut jamais estimer l'obligation découlant de la mort de Christ ? Qui peut suffisamment le louer pour ce qu'il fait maintenant pour nous au ciel ? Est-il raisonnable que nous vainquions les extrémités de tout son amour ? Ne devrions-nous pas plutôt le rétribuer de tout notre pouvoir ? Devrions-nous avoir trop de choses à faire pour lui ? Que tous confessent donc qu'il est raisonnable d'être dévoué à Christ.

Que chaque chrétien s'exerce de plus en plus, sans tenir compte du ridicule et du mépris [Note : 1 Corinthiens 15:58 .]

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